Le sport au 15°RTS
Le régiment à peine formé, des équipes de football sont créées à Philippeville et à Biskra.
En septembre 1923, le 15°RTS se classe premier au concours de la Division pour la saison 1922-1923, détient le challenge et le conserve définitivement en gardant la tête de la Division pendant cinq années consécutives. Un trophée est offert par le Ministre de la guerre; il restera dans le bureau du chef de corps.
En 1922, le régiment se classe 34e sur 232 représentés au challenge du nombre de natation.
Quelques athlètes parmi les meilleurs:
Scialo, coureur de fond, champion d'Afrique du Nord, classé en 1928 7e sur 415 concurrents dans le cross national de France.
Do Dodao, "grenadier imbattable, lance la grenade à 72m 80 au concours de la Division".
Au javelot, Ousmani, champion avec 55m 26 et Greoga "dont les jets atteignent 50m."
Un livre des sports est ouvert par le colonel Croll sur lequel sont inscrits les succès individuels et collectifs.
21 décembre 1946...
Un article de presse donne le classement d'un cross où le 15°RTS prend la 2eme place (sur 5 unités engagées)
"Aux derniers 500m, Rebouh, qui avait ménagé ses forces, brûle la politesse à son compagnon et franchit la ligne d'arrivée avec 4 secondes d'avance. Nagouna Yeo (du 15°RTS) qui avait remonté d'une manière splendide les "fuyards" (sic) se classe 3eme..."
La fête au 15°RTS
26 décembre
Un arbre de Noël a été organisé par le 15°RTS à la caserne Testanière au profit des enfants des militaires du Bataillon; de nombreux jouets furent distribués.
Les familles des militaires assistaient à cette fête qui avait un caractère familial.
Un goûter fut servi aux enfants dans la salle du mess des s/officiers à 17h.
Soirée dansante dans la salle du foyer Européens.
Le moral en 1945
"La question des chaussures fait toujours l'objet de l'insistance toute particulière de la plupart des chefs d'unités: au 2eme Bataillon du 15°RTS beaucoup d'hommes ne pourront même plus sortir, faute de chaussures.
Au point de vue couchage, les hommes ne disposent bien plus souvent que de deux couvre-pieds. Une couverture supplémentaire serait nécessaire".
Le moral en 1946
(...) le moral n'est pas toujours au beau fixe si l'on en croit le rapport sur le moral de l'année 1946 (7U 2843 SHAT)
"La femme d'un lieutenant du Bataillon ne revient jamais de chez son frère, avocat au barreau d'Oran, sans pleurer, si grand est le contraste entre le cadre de vie de son frère et l'appartement sordide du petit employé ou ouvrier qu'elle est parvenue à dénicher dans la rue du Vieux Château..."
(...) Les sous-officiers mariés vivant en famille se plaignent à juste raison, de ne percevoir que 300 grammes de pain alors que le sous-officier célibataire vivant au mess touche 500 grammes. A noter que les gendarmes perçoivent la ration de travailleurs de force (450g). Cette anomalie devrait disparaître et cette dernière ration allouée à tous les cadres sous-officiers ainsi qu'aux officiers jusqu'au grade de capitaine inclus."
Un arbre de Noël a été organisé par le 15°RTS à la caserne Testanière au profit des enfants des militaires du Bataillon; de nombreux jouets furent distribués.
Les familles des militaires assistaient à cette fête qui avait un caractère familial.
Un goûter fut servi aux enfants dans la salle du mess des s/officiers à 17h.
Soirée dansante dans la salle du foyer Européens.
Le moral en 1945
"La question des chaussures fait toujours l'objet de l'insistance toute particulière de la plupart des chefs d'unités: au 2eme Bataillon du 15°RTS beaucoup d'hommes ne pourront même plus sortir, faute de chaussures.
Au point de vue couchage, les hommes ne disposent bien plus souvent que de deux couvre-pieds. Une couverture supplémentaire serait nécessaire".
Le moral en 1946
(...) le moral n'est pas toujours au beau fixe si l'on en croit le rapport sur le moral de l'année 1946 (7U 2843 SHAT)
"La femme d'un lieutenant du Bataillon ne revient jamais de chez son frère, avocat au barreau d'Oran, sans pleurer, si grand est le contraste entre le cadre de vie de son frère et l'appartement sordide du petit employé ou ouvrier qu'elle est parvenue à dénicher dans la rue du Vieux Château..."
(...) Les sous-officiers mariés vivant en famille se plaignent à juste raison, de ne percevoir que 300 grammes de pain alors que le sous-officier célibataire vivant au mess touche 500 grammes. A noter que les gendarmes perçoivent la ration de travailleurs de force (450g). Cette anomalie devrait disparaître et cette dernière ration allouée à tous les cadres sous-officiers ainsi qu'aux officiers jusqu'au grade de capitaine inclus."
Le moment est venu d'examiner la situation du 3e Bataillon en cette année 1946...et, comme un bon dessin vaut mieux qu'un long discours, nous laisserons place au mémento particulièrement original et éloquent du Commandant Lotte.
On pourra remarquer, une fois de plus, à quel point ce régiment ne fut jamais particulièrement gâté et, comme la lecture d'un austère JMO peut parfois réserver des surprises...
Le drapeau
Décidément, le 15°RTS n'aura jamais été un régiment bien riche...Son mérite n'en aura été que plus grand.
Signe des temps
(Rapport sur le moral: février 1947)
(...) Je viens par ailleurs d'être saisi de deux demandes de mariage émanant de sous-officiers. L'un, âgé de 24 ans, désire se marier avec une femme de 33 ans anciennement divorcée, l'autre voudrait épouser une israélite, étant lui-même catholique. Il est à craindre que ces unions soient mal assorties."
Le moral en 1956
Au 2eme Bataillon
"Malgré une fatigue nerveuse surtout perceptible chez les Africains due au fait que le Bataillon opère depuis plus d'un an dans des zones de forêts et de broussailles denses, le moral est bon dans l'ensemble.
Cadres et troupe y ont du mérite, car l'activité opérationnelle soutenue consentie par tous, sans aucune restriction, se développe sans enthousiasme dans une atmosphère lourde, morne.
De retour au poste ou au cantonnement, le militaire n'y trouve rien qui justifie ou fait oublier fatigues et dangers. Au contraire, s'il veut s'évader de l'humanité en kaki il se heurte à des visages fermés, voire hostiles, à un mur de silence indifférent ou haineux. Ses élans d'affection ne se manifestent que vis-à-vis des enfants, toujours prêts à accepter friandises ou monnaie, sans la contrepartie d'un sourire ou d'un merci désintéressé.
Je crois que c'est là l'essentiel de ce rapport.
Ce massif montagneux, boisé, sans population française de souche, sans Français-musulmans évolués, écrase les jeunes malgré leurs efforts pour réagir. Une relève dans une contrée plus riante serait bien accueillie et aurait le meilleur effet sur le moral du Bataillon." (Extrait Rapport sur le moral 1956)
Il faudra attendre la dissolution du régiment pour que ce souhait soit exaucé...six ans plus tard.
Signe des temps
(Rapport sur le moral: février 1947)
(...) Je viens par ailleurs d'être saisi de deux demandes de mariage émanant de sous-officiers. L'un, âgé de 24 ans, désire se marier avec une femme de 33 ans anciennement divorcée, l'autre voudrait épouser une israélite, étant lui-même catholique. Il est à craindre que ces unions soient mal assorties."
Le moral en 1956
Au 2eme Bataillon
"Malgré une fatigue nerveuse surtout perceptible chez les Africains due au fait que le Bataillon opère depuis plus d'un an dans des zones de forêts et de broussailles denses, le moral est bon dans l'ensemble.
Cadres et troupe y ont du mérite, car l'activité opérationnelle soutenue consentie par tous, sans aucune restriction, se développe sans enthousiasme dans une atmosphère lourde, morne.
De retour au poste ou au cantonnement, le militaire n'y trouve rien qui justifie ou fait oublier fatigues et dangers. Au contraire, s'il veut s'évader de l'humanité en kaki il se heurte à des visages fermés, voire hostiles, à un mur de silence indifférent ou haineux. Ses élans d'affection ne se manifestent que vis-à-vis des enfants, toujours prêts à accepter friandises ou monnaie, sans la contrepartie d'un sourire ou d'un merci désintéressé.
Je crois que c'est là l'essentiel de ce rapport.
Ce massif montagneux, boisé, sans population française de souche, sans Français-musulmans évolués, écrase les jeunes malgré leurs efforts pour réagir. Une relève dans une contrée plus riante serait bien accueillie et aurait le meilleur effet sur le moral du Bataillon." (Extrait Rapport sur le moral 1956)
Il faudra attendre la dissolution du régiment pour que ce souhait soit exaucé...six ans plus tard.